20è rencontre internationale des Partis Communistes et Ouvriers
Athènes 23-24-25 Novembre 2018
Allocution de la délégation du Parti du Congrès de l’Indépendance de Madagascar (AKFM)
Chers camarades,
Nos premiers mots sont les mots de remerciement au Parti Communiste de Grèce pour cet accueil chaleureux, ainsi que nos sincères félicitations à l’occasion du 100è anniversaire de ce Parti. Il n’est pas à démontrer que ce parti séculaire a résisté contre vents et marées dans sa lutte internationaliste. Aussi, lui souhaitons-nous encore plus de dynamisme et d’autorité dans ses entreprises.
Ceci étant, nous enchaînons sur notre prise de parole en disant que: s’exprimer devant vous, pour parler de notre action solidaire en matière de lutte pour le bien de l’humanité, pour la liberté de l’homme, pour le bien-être des travailleurs ne peut se faire qu’avec beaucoup d’émotions : en effet, voici déjà la 20è fois, les partis communistes et ouvriers, les partis de gauche du monde entier, issus de tous les continents, conjuguent leurs efforts afin d’atteindre un but noble : faire régner dans le monde la justice et la paix, facteurs de développement social et garant d’un avenir meilleur.
Si l’année dernière nous avons célébré ensemble le 100è anniversaire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre qui a changé les rapports de force entre les opprimants et les opprimés, tous ensemble d’une même voix nous avons évoqué les progrès sociaux engendrés par la victoire de cette lutte populaire juste et équitable, et dont les échos ont gagné le monde entier.
Malheureusement, un siècle plus tard nous nous lamentons encore plus qu’auparavant des actions néfastes, très alarmantes et de beaucoup inquiétantes des puissances impérialistes vis-à-vis non seulement des pays pauvres dont ils spolient les ressources naturelles, mais encore à l’égard de leurs propres travailleurs qu’ils exploitent intensément. Paradoxalement, en ce 21è siècle, où on prône l’innovation comme la voie vers l’amélioration de la vie, nous constatons que cette innovation, si répandue qu’elle soit dans le monde, ne profite qu’à une infime partie de la population mondiale ; pire encore certaines innovations sont expressément orientées vers l’intensification del’exploitation de la majorité travailleuse. Avec une telle pratique se creuse constamment le fossé qui sépare les riches et les pauvres. Résultat: parallèlement à la croissance démographique mondiale la pauvreté va grandissante.
Réflexion:
1/ cette année 2018 où nous célébrons le bicentenaire de la naissance de Karl Marx, osons clamerhaut et fort que sa théorie sur la plus value est loin d’être désuète,
2/ la lutte contrele système impérialiste dont il a démontré les méfaits est une lutte permanente tant que l’humanité existe. Il est toujours de notre devoir d’unir nos forces pour vaincre ce fléau mondial qu’est le système capitaliste mué en système impérialiste !
Chers camarades !
Comme la plupart des pays du monde, notre pays, Madagascar, traverse une période instable aggravée par la situation électorale, où des prétendus partis politiques se font voir pour la première fois et présentent des candidats à la magistrature suprême. Sur les 46 prétendants au poste, la candidature de 36 personnes a été retenue. On se demande, est-ce un comportement responsable ? D’autre part, la société malgache est marquée par les faits suivants:
I- La déception et la frustration de la majorité de la population causée par :
II- La partialité manifeste de la Haute Cour Constitutionnelle qui favorise le régime actuel :
III- L’ingérence évidente des forces extérieures au détriment de la population malagasy :
Fidèle aux principes de souveraineté et d’indépendance nationales, qui ont animé et continue d’animer ses 60 ans d’existence combattive, l’AKFM face à ces problèmes, a rappelé les grandes lignes du Manifeste qu’il a publié en 2011, mettant en exergue l’idée que « Lutter pour la Patrie n’est pas un crime ! », tout en incitant les forces progressistes nationales à lui emboîter le pas dans la lutte.
Les problèmes du siècle :
Aux problèmes récurrents que nous venons d’évoquer s’ajoutent les problèmes du siècle qui affectent surtout la majorité populaire, souvent victime des actions volontaires néfastes des détenteurs de capitaux enclins à la richesse démesurée. Nous avons nommé :
Bref, c’est toujours la classe ouvrière, les pauvres et les moins pauvres qui sont assujettis aux contraintes des nantis : nous avons à l’idée les Etats-Unis qui s’obstinent à s’opposer au COP 21 ; les états capitalistes qui refusent d’accueillir les migrants, victimes du système qu’ils ont instauré ;les éléments manipulateurs de la cybercriminalité qui visent à déstabiliser le monde, et ainsi de suite…
Nous savons que dans nos pays respectifs, nos partis se penchent continuellement sur les résolutions possibles de ces problèmes, quant à notre Parti AKFM, il estime que la lutte principale qui puisse alléger les différents maux sociaux, repose sur la promotion de l’homme à travers l’éducation de la population, en particulier de la jeunesse, suivie de la prise de conscience et de l’engagement politique du peuple, ainsi que de la solidarité de lutte avec les syndicats.
Remarquons qu’en ce troisième millénaire la connaissance et l’éducation, non seulement restentune quasi-exclusivité des riches, mais encore sont façonnées de manière à pérenniser l’idéologie capitaliste. C’est pourquoi nous estimons que dans le cadre de notre lutte pour le progrès social, il est de notre devoir de revendiquer une éducation appropriée à la culture et aux besoins de nos pays respectifs en matière de sauvegarde de la souveraineté nationale.
Justement, à ce propos, sans pour autant minimiser les malheurs des autres, nous proposons aux participants à notre 20è rencontre d’examiner particulièrement la situation angoissante des Palestiniens qui, jour et nuit, perdent leurs combattants contre les colonisateurs, agresseurs israéliens soutenus par les puissances impérialistes mondiales.
Nous terminons notre intervention en souhaitant à chacun de notre pays - succès du socialisme, l’unique voie de développement qui garantit la justice sociale et nos nobles aspirations humanistes. Permettez-nous de prononcer de cette tribune le slogan de notre Parti : Que vienne la Liberté !
Merci de votre aimable attention !