12 IMCWP, Intervention by French CP

12/9/10, 3:10 PM
  • France, French Communist Party IMCWP
Contribution d’Obey Ament, membre des Relations internationales du Parti communiste français à
la 12eme Conférence internationale des Partis communistes et ouvriers
Johannesburg , 2 au 5 décembre 2010
Je voudrais tout d'abord remercier le Parti communiste d'Afrique du Sud pour leur accueil amicale et chaleureux et pour l'organisation de cette rencontre.
Il y a deux ans, lorsque la crise se faisait sentir avec toute sa force, nous avions dit que nous nous trouvions devant une grande responsabilité, celle de renforcer nos luttes afin de retourner la situation et faire avancer nos objectifs de transformation sociale. Nous y sommes encore.
Les Partis communistes et progressistes du monde ont aussi une autre responsabilité : celle de battre le sentiment d'impuissance face à la mondialisation capitaliste qu'on nous présente comme une sorte de catastrophe naturelle qui s'abat sur les peuples et qu'on a du mal à expliquer.
Ce sentiment d'impuissance est favorisé par les classes dominantes afin de diviser et d’opposer les peuples et les travailleurs entre eux tout en favorisant le racisme et la xénophobie.
Les gouvernements en place nous proposent, comme issue à la crise, d'accentuer les politiques qui sont à l'origine de cette même crise et, face à la révolte populaire, ils imposent la criminalisation du mouvement populaire et la militarisation.
On a aussi voulu nous expliquer que la crise actuelle est arrivée par la faute de quelques spéculateurs, que nous sommes devant une dérive du système. Mais cette crise est bien le résultat de politiques concrètes mis en place par des gouvernements concrets et ses implications vont bien au-delà de ses implications financières et économiques; nous sommes devant une crise systémique qui touche tous les domaines de l'activité humaine et l'environnement où celle ci se développe.
Cette crise systémique ne pourra pas être dépassé ni par la «moralisation» du capitalisme ni par la seule régulation du mouvement des capitaux.
En France, la prise de conscience de toutes ces réalités a beaucoup avance dans la lutte.
A l’origine de cette crise il y a les politiques de recherche a tout prix d’une plus grande rentabilité et de plus en plus de profits, une politique de déflation salariale et de baisse des couts de production qui amènent une baise de la fiscalité des entreprises, 172 milliards d’euros en France, avec des conséquences néfastes pour le financement des services publics qu’on veut condamner a la privatisation. La précarisation avance et des millions d’emplois sont détruits au même temps qu’on exige des travailleurs une plus grande productivité.
La masse des profits ainsi dégagée alimente la spéculation et la financiarisation des économies.
En Europe, Ce sont ces mêmes choix politiques qui ont guide la construction européenne actuelle. Les traites signes par nos gouvernements ontmis nos économies sous la tutelle du capital financier et tous les secteurs stratégiques, énergie, télécommunications, recherche, ainsi que les services publiques doivent, selon cette logique, passer sous le control des transnationales et des marches financiers.
Les gouvernements en place nous dissent aujourd’hui qu’il faut aller plus loin dans la mise en œuvre de ces politiques. Le capitalisme montre ainsi ses limites actuelles et son incapacité réelle d’apporter des solutions durables. Ses solutions ne peuvent qu’amener une plus grande exploitation.
Les mouvements sociaux qui se sont développés en France avec des millions de manifestants et de grévistes s’opposent, non seulement a une mesure gouvernementale, la loi qui amener l’âge de la retraite a 67 ans et allonge la durée des cotisations a 42 ans, Ce mouvement s’oppose a l’ensemble de la politique qui est en train de remettre en cause l’ensemble des conquêtes acquises depuis les années du Front Populaire. C’est unmouvement de résistance à la revanche que la bourgeoisie veut prendre contre le peuple français.
Le mouvement social sort renforce de ces luttes. Il a pris conscience qu’il s’agit de l’affrontement entre deux conceptions de la société, c’est le rejet des logiques capitalistes qui ont détruit 400 millions d’emplois ces deux dernières années alors que les grandes entreprises cot2es en bourse obtiennent des profits pour 120 milliards d’euros.
En France, nous avons gagne la bataille de l’opinion, une nouvelle conscience émerge. Nous devons gagner aujourd’hui celle de l’alternative politique.
Avec le Parti communiste français et le Front de gauche, nous nous donnons pour objectif la construction, avec lemouvement populaire, d’un projet politique alternatif tout en développant une dynamique qui soit porteuse de ce projet partage.
Notre objectif est celui de changer le rapport des forces politique et de créer les conditions pour une nouvelle majorité de gauche qui mette en œuvre les politiques exigées par la majorité.
Nous pouvons avancer forts de nos expériences récentes, celle de la victoire contre le Traite constitutionnel européen en 2005, celle de ce mouvement populaire croissant et décide duquel nous faisons partie.
L’intensité des luttes dans toute l’Europe nous appelle a la convergence de toutes les forces progressistes qui se battent pour mettre fin aux politiques actuelles et qui comprennent que la seule issue a la crise est dans la transformation profonde des nos sociétés. Nos pourrons ainsi donner une nouvelle dimension, une nouvelle efficacité politique a nos actions.
C’est avec cette préoccupation que notre parti se prononce en faveur de la création et la multiplication d’espaces ou les progressistes d’Europe et dumonde puissent réfléchir, travailler et penser les convergences possibles de nos actions ensemble à partir des problématiques concrètes que nous affrontons aujourd’hui. C’est dans cet esprit que nous voulons apporter notre contribution a cette Conférence des internationale des Partis communistes et ouvriers qui est partie intégrante de la diversité du monde progressiste d’aujourd’hui.